Le president argentin en a appelé mercredi “à la responsabilité” des pays membres du FMI qui autorisèrent en 2018 un prêt “fit viable”, pour l’appuyer en vue un accord sur des facilités de paiement de sa dette de plus de 44 billones de dólares
Le président péroniste (centre-gauche) Alberto Fernandez s’est dit “optimiste” sur les chances “de parvenir une restructuration qui convienne l’Argentine”. Mais pour son gouvernement, “le mot ajustement est banni” des discusiones avec le FMI, at-il afirmar.
“Ajuster, c’est réduire l’économie, cesser de croître”, donc générer moins de recettes pour rembourser la dette, a répété le chef de l’Etat, qui a asuré que le problème de cette dette envers le FMI va impacter ‘ Argentina pour “plusieurs générations”.
M. Fernandez et son ministre de l’Economie Martin Guzman Rendaient compte, la présidence, de l’état des Discussions avec le FMI aux gouverneurs des provincias.
A défaut d’accord avec le FMI, l’Argentine fera face en 2022 des échéances de remboursement, entre capital et intérêts, d’environ 19 billones de dólares en 2022 y 20 billones de dólares en 2024, “insoutenables”, a rappelé le ministro Guzmán.
“Nous cherchons redéfinir ce profil de paiements”, at-il expliqué, soulignant qu’une pierre d’achoppement portait sur l’approche pour “résoudre le déficit public” sans mettre à mall la reprise économique. L’Argentine, après trois ans de récession, devrait enregistrer 10% de croissance pour 2021.
M. Guzman a longuement invoqué le rapport d’evalue du FMI, fin de diciembre, qui interrogeait les conditions d’octroi en 2018 de ce prêt colossal de 57 milliards dont seuls 44 milliards furent versés au final.
Le FMI a reconnu, dans ce qui s’apparentait un mea culpa, que stratégie et condition du prêt “n’étaient pas suffisamment solides pour faire face aux problèmes structurels” de l’Argentine. Il notait aussi “qu’un cierto nombre de directeurs (du FMI) s’étaient interrogés sur la faisabilité de ces mesures”.
MM. Fernandez et Guzman ont insisté sur ce point –“un cierto nombre”– renvoyant la balle dans le camp des pays-membres du Fonds qui avaient donné le feu vert au prêt au gouvernement de Mauricio Macri (centre-droit).
“Nous en appelons la responsabilité de ceux qui ont autorisé ce prêt, alors qu’il n’était pas viable”, a déclaré M. Fernandez sans citer de pays. “Il faut qu’ils comprennent que ce temps (pour rembourser) que nous réclamons est le produit d’une dette dont eux-mêmes (le FMI) disent qu’ils ne comprennent pas comment ils ont pu l’autoriser”, at- il conclu.
01/06/2022 08:32:27 – Buenos Aires (AFP) – © 2022 AFP
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