Argentina: la crédibilité du gouvernement en jeu dans les urnes

Publicado el 12 de noviembre. 2021 11:15

Lundi, dans ciertos quartiers de Buenos Aires, les habitants se sont réveillés surpris par une campagne d’affichage. Avec le logo du Frente de Todos, la coalicion péroniste au pouvoir, et respectant sa charte graphique électorale, on lisait tour tour sur des affiches de couleurs : «Ecoles fermées ? ¡Oui!», «¿Dolar 200 ? ¡Ay!» Une série de questiones au ton ironique qui reprennent les arguments de l’opposition sur l’échec de la gestion du gouvernement : confinement trop long, économie en berne, notamment.

Le dollar «blue», taux de change parallèle en argentino, n’a pas échappé cette campagne parodique. Indicateur phare de l’économie locale, plus suivi que la météo, il est l’une des principales préoccupations de la population argentine. Dans toutes les discusiones ces derniers jours : le «blue», en Augmentation Permanente, a passé la barrière psychologique des 200 pesos, marquant la dégringolade du peso et une différence de 94 % avec un taux officiel maintenu artificiellement par les connections of change.

Dimanche, lors des elecciones législatives de mi-mandat, le gouvernement joue notamment sa majorité absolue au Sénat et sa crédibilité politique. «S’il obtient un mauvais résultat électoral, le gouvernement va devoir, d’un côté apporter une réponse plus solide aux demandes économiques et sociales de sa base électorale, et de l’autre, il aura moins d’instruments pour bien», explique Nicolás Pertierra, économiste en chef du CESO (Centro de Estudios Scalabrini Ortiz), qui rappelle que les prochaines échéances électorales, notamment présidentielles, sont en 2024.

depuis le revers essuyé aux primaires générales de septembre , la majorité tente tant bien que mal de renverser la vapeur : planes d’aide la jeunesse, tablettes et aides économiques pour les retraités les plus écélécérations, acces de agnelérations et de vacunaciones la troisième dosis…

S’appuyant sur un contexte de légère reprise économique post-pandémie, amputée par une inflación annuelle qui devrait atteindre les 50 % pour 2021, on essaie de rassurer avant le verdict des urnes. «Aucune dévalue n’est prévue après les élections», a soutenu jeudi la porte-parole du gouvernement, Gabriela Cerruti.

Financé par émission monétaire essentiellement, le paquet de mesures mises en place a pourtant accéléré la chute du taux de change officieux, et le disours public vis-à-vis du Fonds monétaire international n’a pas arrangé les chooses. En octubre dernier, suite au revers électoral essuyé lors des primaires, le ministre de l’Economie Martin Guzman, pourtant bien vu jusqu’alors par la communauté internationale, a durci le ton. Les craintes d’un défaut de paiement avec l’organisme, faute d’accord d’ici mars 2022, date laquelle l’Argentine devrait débourser quelque 2.873 miles de dólares, se sont alors réveillées. En total, en l’état, l’Argentine devrait rembourser au FMI environ 19,1 y 19,3 mil millones en 2022 y 2023.

Pour l’économiste : «Ce n’est pas si grave en soi de perdre la majorité aux deux chambres, mais je pense que ce qui est plus grave, c’est de perdre l’autorité politique face à deux secteurs clés que sont le FMI et le secteur privé local, avec lesquels le gouvernement va devoir négocier.»

León Enrique

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